Réflexion (2ème partie)

La grande inconnue : le taux de participation

Les électeurs vont-ils se déplacer en masse pour voter? Plusieurs paramètres plaident en faveur de la mobilisation :

- le rôle du conseil général malgré le mandat raccourci à 3 ans

- le fait que  les élus de proximité  sont connus ainsi que le duel Canayer-Doulcier sans pour autant mésestimer la représentativité des autres candidats locaux Philippe Labrosse et Pascaline Druyer.

Restent le candidat du FN et la candidate des Verts qui habitent tous les deux Quissac dont on ne sait trop quoi dire pour ne les avoir peu ou pas vu.

D’autres critères interfèrent :

- ces cantonales ne sont pas couplées à des municipales ou des régionales

- le risque de saturation des électeurs qui est réel et qui peut se traduire par un fort taux d’abstention

- la modification non négligeable du mode de scrutin qui fixe à 12,5% des inscrits contre 10% auparavant, le seuil pour pouvoir se maintenir au second tour.

La conquête du Sénat  

Autre grand enjeu des cantonales de mars : le Sénat. Même si cet enjeu là ne semble pas être la préoccupation première des électeurs.

Pour la première fois dans l’histoire de la V République, le Sénat qui paraissait une citadelle inexpugnable de la droite et du centre, pourrait, selon les observateurs,  basculer à gauche.

En septembre prochain, la moitié des sénateurs (et non un tiers comme auparavant) vont être renouvelés au suffrage indirect c’est-à-dire via le vote des grands électeurs que sont les délégués et élus des conseils municipaux à plus de 90%, les conseillers généraux et régionaux.

Le climat politique et psychologique qui résultera des cantonales de mars sera déterminant dans les prochains mois et les états-majors des partis politiques ont en ligne de mire les présidentielles 2012.  On imagine les pensées qui hantent les nuits des élus de la majorité comme de l’opposition si le Sénat bascule. !