Florence Goellner et Jean-Pierre Gilly exposent
FESTIVAL DU VIGAN
Depuis plus d’une semaine, Jean-Pierre Gilly expose à la Salle Wesley, rue de la Libération, à proximité de la Sous-Préfecture du Vigan. Ce qui fait l’originalité de cet artiste toulousain, ancien ingénieur en aéronautique, c’est qu’il s’engagea, il y a quelques années dans une démarche de création artistique en parallèle à son activité universitaire de professeur émérite de l’Université de Toulouse en Economie.
Jean-Pierre Gilly est un peintre « authentique » comme l’écrit Vincent Simoulin, professeur en Sociologie à l’Université du Mirail de Toulouse :
« Il peint car la peinture lui est nécessaire et il serait aussi vain que tentant d’expliquer ses toiles, de percer le mystère de ces formes géométriques aux couleurs fortes et aux contours fermes mais ouverts »
Ce qui frappe quand on regarde ses toiles c’est le choix des couleurs, tantôt sombres, portant des traits verticaux ou horizontaux, tantôt colorées, une idée de dualisme ou de contradiction, que l’artiste veut faire apparaître dans ses productions.
Jean-Marc Gilly est profondément inspiré par le monde qui nous entoure et par le contexte politique et social dans lequel nous vivons. Il nous le dit :
« Le monde n’est pas figé, rien n’est stable, tout est en mouvement »
Sa peinture décline des formes simples et privilégie la matière et la couleur. Peinture abstraite certes, mais bien adaptée à notre vie quotidienne faite de contradictions, dans lequel l’artiste trouve sa place, au sein d’une société toujours en agitation permanente.
Cette exposition se terminera le jeudi 23 août prochain. Ne manquer pas d’aller la visiter. Entrée libre et gratuite.
Vous pourrez aussi voir dans la salle les sculptures de la gardoise Florence Goellner.
Depuis le 7 août dernier, la gardoise d’adoption mais toulonaise de naissance, Florence Goellner expose à la galerie de la salle Wesley, dans le cadre du Festival de Musique du Vigan. La sculpteur témoigne de son temps par le biais de la céramique.
Passionnée d’histoire, elle aurait voulu être archéologue dans son enfance. Quoi de plus normal quand on habite le sud de la France, une terre riche de vestiges archéologiques. Justement cette terre l’a toujours attirée. Elle joue un rôle essentiel
Elle nous le dit : « Dans mon travail il y a le choix récurrent de l’argile, pour sa plasticité mais aussi pour sa dimension mythique : argile originelle d’où naît la vie, l’argile ou tout retourne. Argile porteuse des traces de l’aventure humaine depuis ses origines ».
Le tesson de céramique trouvé dans la fouille nous fait retrouver la mentalité de son créateur.
La terre joue un rôle essentiel dans son œuvre. Il y a aussi la matière les couleurs et le feu. Elle utilise la cuisson Raku et la transformation par le feu l’attire.
Elle est très attirée aussi par la notion de verticalité, les formes sobres et épurées, le graphisme des tiges avec des empilements simples, colorées par des éléments de différentes couleurs en verre. Il y a toujours dans l’œuvre de Florence l’association couleurs et matière.
Pour elle, « le plus important dans l’œuvre, c’est le message qu’elle contient, la difficulté c’est d’aller à l’essentiel en utilisant le langage plastique universel »
Cette exposition fermera ses portes jeudi prochain 23 août. Il est encore temps d’aller la visiter tous les jours de 10h30 à 12h15 et de 16h30 à 19h00, sauf dimanche.
Pierre Valette